Tatsumi-ryû Heihô
立身流兵法
1-
L’historique de Tatsumi-ryû heihô
Tatsumi-ryû
fut fondée il y a plus de 400 ans par Tatsumi Sankyô dans ce qui est l’actuelle
préfecture de Ehime à Shikoku.
Né
dans la période Eishô (1504-1521), Tatsumi Sankyô s’engage très jeune dans une
sévère pratique martiale comme tous les fils de guerriers (bushi) de l’époque,
et devient chef de guerre. Insatisfait d’une simple compétence technique
conduisant à la victoire au combat, il se consacre à la déité Tsumayama Daimyôjin
et se soumet à une ascèse physique et spirituelle intense qui lui permet
d’atteindre l’illumination (satori). Suite à cette expérience, il crée
la tradition martiale Tatsumi-ryû qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours.
En
1670, Tatsumi-ryû fut reconnue par le clan Sakura (actuelle préfecture de
Chiba) comme style officiel (otome-ryû).
De
nos jours Tatsumi-ryû, qui continue à être transmise dans la ville de Sakura de
la préfecture de Chiba, a été désignée Trésor Culturel Intangible (mukei
bunkazai) de la préfecture de Chiba. Le chef de la tradition martiale,
détenteur du titre et garant de la transmission, a lui aussi reçu cette
distinction. Lors de cet événement, Kato Takashi sensei (1913-2003), qui a
dirigé Tatsumi-ryû pendant de nombreuses années, a été cité publiquement en
tant que personne ayant rendu des services méritoires dans le domaine de
l’éducation, de la culture et des arts. Son fils et successeur, Kato Hiroshi
sensei est l’actuel sôke de cette tradition séculaire.
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立身流の級、段、称号その他の資格や伝書を授与できるのは、加藤紘立身流第22代宗家のみです。
宗家より直接授与されたのでない級や段は一切無効です。
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Annonce concernant la remise
de grades et de titres de Tatsumi-ryû
Personne d’autre que
Kato Hiroshi sensei, 22e sôke de Tatsumi-ryû, ne peut accorder de kyû,
dan, ou autres qualifications et densho concernant
Tatsumi-ryû. Tous les kyû et dan de Tatsumi-ryû non décernés
directement par le sôke ne sont pas valables. Tout kyû et dan
de Tatsumi-ryû attribué par toute personne, enseignant ou organisation,
autre que le sôke n’est pas valide.
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2- Le cursus de Tatsumi-ryû heihô
Le
cursus de Tatsumi-ryû comprend l’étude du maniement de nombreuses armes et de
techniques martiales. Toutefois, le sabre constitue l’arme centrale de l'école
et l’apprentissage de son utilisation en combat mortel (jissen), forme
la plus grande partie du curriculum de la tradition. Cette partie, qui s’appelle
tôjutsu, peut se diviser en deux parties : le iai et le kenjutsu.
2.1- Le
Iai
Le iai est
la méthode de sabre (tôhô) permettant de contrôler et de vaincre un
adversaire à l’instant du dégainage (battô). Il se pratique soit en
position à genoux (igumi), soit en position debout (tachi-ai).
Les deux
techniques principales du iai de Tatsumi-ryû, mukô et marui,
contiennent d’après la tradition, l’essence de l'école.
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Le iai comprend
trois niveaux
1. niveau
Omote : séries Jo, Ha et Kyû
2.
niveau Kage : séries Shoden, Honden, Betsuden
3.
niveau Zengo Sayû
2.2- Le
Kenjutsu
Une caractéristique
de Tatsumi-ryû est de présenter à la fois un très haut degré d’intégration
entre le iai et le kenjutsu, et un nombre relativement peu
élevé de techniques pouvant cependant avoir un grand champ d’applications.
C’est de cette synergie que naissent les qualités requises pour rendre un
système combatif efficace.
2.3- Le
Yawara
Le yawara de
Tatsumi-ryû comprend 45 techniques et enseignements incluant des pratiques de
combat rapproché sans arme (sude), et des méthodes de contrôle des
sabres longs et courts. La plupart des techniques comportent plusieurs
variations pour le combat en armure et sans armure.
Ces 45 techniques
se divisent en trois parties en fonction de la posture des adversaires :
- les
2 pratiquants sont à genoux (igumi)
- les
2 pratiquants sont debout (tachi-ai)
- un
des pratiquant est debout, l’autre à genoux (kumi-ai)
Ces
techniques incluent des immobilisations (gyaku), des frappes (ate),
des projections (nage) et des étranglements (shime).
Le
yawara comprend aussi des techniques de réanimation (katsu)
et des techniques de restreinte par ligature (hojôjutsu). Film Yawara
2.4-
Les armes secondaires
Si le sabre
constitue l’arme centrale de l’école, un certain nombre d’armes autres que le
sabre sont enseignées, non comme spécialité mais comme opposant potentiel,
afin que le pratiquant de Tatsumi-ryu puisse en connaître les principes et
les vaincre. Dans les kata, le sabre gagne toujours.
1. Techniques de
lance (yari) : sôjutsu
- yari awase
: yari contre yari (6 techniques)
- tachi awase : yari contre tachi (4 techniques)
- kodachi awase : yari contre kodachi (4 techniques)
2. Techniques de
bâton (bô et hanbô) : bôjutsu et hanbôjutsu
- bôjutsu :
bô contre tachi (5 techniques)
- hanbôjutsu : hanbô contre tachi (3 techniques).
Le bô mesure environ 1m80, le hanbô environ 1m 28.
3. Techniques de
hallebarde (naginata)
- naginata contre tachi (3
techniques, chacune comportant 1 technique kage)
4. Techniques de shuriken, manriki kusari, tessen,
jutte
- pour ces armes il n’existe
pas de kata mais des conseils d’utilisation.
3- L’entrainement selon la tradition
Tatsumi-ryû heihô
3.1-
L’entrainement au Iai
Outre la
répétition des kata, le iai de Tatsumi-ryû propose des cas
d’études correspondant à des réponses informelles variées, correspondant à
des situations spéciales.
Durant
cet entraînement spécial, le pratiquant d’un niveau avancé exécute plusieurs
milliers de fois les techniques mukô et marui, en présence
du sôke (chef d’école). En fonction du niveau du pratiquant, ce
dernier exécutera 3000, 10000, ou 30000 techniques mukô et marui.
Cet entrainement demande une bonne endurance puisqu’il prend au minimum 8
heures continues pour le premier pallier.
Kazunuki au Dojo Oshinkan (2015)
- Tameshigiri, ou test de capacité udedameshi
Cet
entraînement à la coupe réelle a pour vocation d’éprouver le tranchant (kire
aji) et la résistance (kyôjin) d’une vraie lame, ainsi que la
capacité à couper (udedameshi) du pratiquant avancé.
3.2-
L’entrainement au Kenjutsu
L’entrainement au kenjutsu
s’effectue au travers de la pratiques des exercices et kata suivants
:
- kihon keiko (pratique de base) :
keta uchi, mawashi uchi, mawari uchi
- kenjutsu omote
no kata tachi : tachi
contre tachi
- kenjutsu kage : kodachi contre ôdachi
(sabre court contre sabre long), le kodachi gagnant.
Le cursus de kenjutsu comporte un entraînement annexe au travers
des séries
- seiganzume
- teitô
- yoroi
dôshi
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